L’idée remontait à février 2012 : au cours d’une sortie d’un dimanche matin, Angelina a proposé à ses  copines de course (Delfa, Delphine, Chrystèle, Claire), de nous lancer dans le défi du trail… Les miracles du web avaient fait atterrir dans sa boite mail une information sur le trail du Saint Jacques, organisé pour la 1ère fois ce 22 septembre 2012.

Le tracé de cette course suit le GR65, le chemin des pélerins de Saint Jacques de Compostelle (d’où le nom du trail), mais… à l’envers : le chemin nous ramène donc au Puy en Velay.

Après nos expériences de cours sur route, nous avions toutes envie de nous tester sur le trail, histoire d’oublier un peu le chrono (mais bon, pas complètement quand même), et de voir un peu plus de vert, de chemins caillouteux, de sous-bois… et nous avons été servies !

Et nous voilà, à 7 heures du matin, ce samedi 22 septembre, dans le car qui nous déposera à Saint Privat d’Allier, point de départ du trail de 29 km (et non 26 comme annoncé initialement…) pour revenir au Puy. Et nous avons le plaisir de retrouver Charles, qui s’était aussi inscrit et qui « bien sûr », nous précédera sur ce chemin : lui, n’en est pas à sa 1 ère expérience !

Les locaux « mairie-bureau de poste » de St Privat sont à notre disposition pour terminer nos préparatifs de course, nous sommes accueillis par des « mamies » bénévoles du village dont la gentillesse restera dans nos mémoires.

Vient le moment du départ, dans une ambiance plus chaleureuse et moins stressante que lors des courses sur route (peut être parce que l’on ignore de qui nous attend !)

Nous arrivons tout de suite en sous-bois et en montée « à la queue-leu-leu » ; le tracé qui nous avait été communiqué était clair : on démarre par 6 km de montées, dénivelée positive de 600m ; et donc, même en forme et pas fatigués, on ne peut pas éviter de marcher.

La partie « plus roulante » arrive après ces 6 km, on peut retrouver un rythme plus rapide, mais après la grisaille humide du matin, le soleil a fait son apparition, et il commence à faire chaud.

Les km s’enchaînent, on essaie de profiter du paysage tout en restant attentif au chemin, mais la moindre inattention peut nous faire trébucher sur une pierre ou une souche, voire même nous faire chuter…

Après ces chemins de campagne, l’arrivée sur la ville du Puy se précise, avec l’épreuve que tout le monde redoute : la montée vers la cathédrale. Au détour d’une ruelle, ce monument imposant apparait soudain, encore très haut, trop haut, mais il faut monter cette rue et ces marches… L’arrivée de la course n’est encore pas là-haut, il faut redescendre toutes ces rues pavées pour aller jusqu’au stade d’arrivée, c’est un supplice pour les jambes !

Malgré le fait de savoir que le but est proche, la fatigue nous donne l’impression de ne pas en voir la fin ; mais, « enfin », le complexe sportif, un demi-tour de piste, et l’arrivée !

Grande fatigue, soulagement, mais immense bonheur d’avoir réussi cette course nature, sur ce chemin mythique.

Et à 22 heures, les coureurs du trail de 66 km étaient encore en train d’arriver dans les rues du Puy, sous nos regards admiratifs ! Et je viens de consulter le classement, les derniers ont terminé à minuit, dans la nuit du samedi à dimanche, après 14 heures de course, quel courage !