Quelques 2503 ans après Phillipidès, Martine et Jean Michel 2 athlètes de Courbevoie ont osés faire le chemin qui mène de Marathon à Athènes d’où le nom de Marathon qui mesure aujourd’hui 42.195 km depuis 1921.
En fait ce marathon c’est 84km, 42 km que l’on fait à 6h du matin en autocar, on nous dépose sur le champ de bataille à Marathon, et l’on doit prouver que l’on est capable de revenir à Athènes, soit 42,195 km en courant. Je confirme que c’est une vraie bataille avec soi-même. Le soleil nous brunira la peau pour ma part pendant plus de 4h, il me reste pour souvenir la marque du chrono et la marque du short tant il faisait beau et chaud. Le parcours est toujours tout droit, de l’eau tous les 3.5 kms, des spectateurs tout le long du chemin. Parcours plat pendant une douzaine de kms, puis une ascension progressive, un petit dérangement intestinal m’oblige à m’arrêter, puis on grimpe, on grimpe, dans la tête une seule chose, l’arrivée au stade de marbre, le Panathinaiko, il était indiqué une difficulté entre le 30 et le 32ème km, je ne l’ai pas rencontrée. A partir du 25èmekm je commence à avoir mal aux pieds, j’ai dû m’arrêter pour me faire un massage, pour pouvoir continuer. Je me suis aidée de la technique de Haruki Murakami qui consiste à dire que le corps devient une machine pour ne plus penser que l’on a mal. J’avais décidé d’arriver sur ce stade de n’importe quelle façon et j’y suis arrivée. Je savais que ce serait un combat avec moi-même, mais à aucun moment il ne m’est venu l’idée de renoncer. Je m’étais travaillé l’esprit depuis un long moment car je savais que je n’étais pas bien préparée en raison d’une blessure qui ne m’a pas quittée tout au long de ma préparation.
La légende ne précise pas si Phillipidès avait mal aux pieds, quelle marque de chaussures avait-il, s’il avait des bas de contention. La légende dit qu’il est tombé à l’arrivée d’épuisement. Eh bien nous on a franchi la ligne d’arrivée, on ne s’est pas écroulé, et je peux vous dire quelle fierté et quelle émotion en haut de la côte, imaginer l’entrée et l’arrivée sur ce merveilleux stade de marbre, ce stade mythique, vous frissonnez de joie et d’orgueil et vous n’avez plus mal nulle part.
En conclusion, c’est une très belle épreuve, il est le 17ème terminé en 4h32 classé 4ème/27 dans la catégorie. Je garde un merveilleux souvenir, mon rêve Hellénique est réalisé. Je remercie Philippe mon coach, mes supporters, Graziano, Jeanine et Josiane et tous ceux qui m’ont encouragés par leur message, sms et autre. Reste à savoir si dans 2500 ans on parlera encore de Martine et Jean Michel qui ont fait ce fabuleux Marathon ?
Je félicite particulièrement Jean Michel qui termine en 3h12 frais et dispo car ensuite, en guise de récupération, il est monté visiter l’Acropole. Je n’ai pas encore renoncé aux 100km. Je me prépare psychologiquement.
A tous les marathoniens, je conseille de le faire.
Martine
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