Et oui c’est le final. En attendant le départ ont voit le lever de soleil, une boule de feu rose nous illumine petit à petit en s’élevant dans le ciel, et nous inonde, nous apportant la joie et la bonne humeur pour ce départ de marathon à Nice à 8h00. Je m’inquiète car je n’ai mal nulle part, hier j’avais mal partout, je ressens un bien être, une sensation exceptionnelle. Etienne est à mes côtés assis parterre, on a 2 sas différents 4h00 pour Etienne et 3h45 pour moi, on intégrera le sas de 3h45 tous les 2 sans problème. On est les premiers dans les sas, l’ambiance y est sympathique. A 8h00 départ des jardins Albert 1er, coup de pétard et c’est parti, la mer à gauche, le soleil et le vent dans le dos, après 5km aux environs de l’aéroport on voit l’envol d’un avion qui nous inonde de quelques senteurs de kérosène. On ne peut pas tout avoir. La forme physique est plutôt bonne, je maintiens une bonne vitesse. Le parcours est plat, on n’est pas gêné car la voie est large. Le bitume qui défile sous mes pieds, me donne l’impression d’être sur un tapis de velours qui se déroule au fur et à mesure des kms. La grande bleu à gauche, nous encourage et ne nous quitte pas pendant ces 42kms. Je passe le semi en 1h55 toujours bien avec les douleurs normales, habituelles. Au Fort d’Antibes, je retrouve ce Georges, non ce n’est pas Clooney, Clooney c’est de la pub, de l’irréel. Le mien il est vrai, il est authentique, surtout il est présent, il m’attend avec les couleurs de Courbevoie. Qu’est-ce qu’il a ce Georges ? Il est là pour m’aider à continuer ce fabuleux marathon, sa publicité est véridique, il ne ment pas. Entre le 25è et le 28ème km, il m’avertit des petites montées et pour me faire oublier la montée, il me dit « lève la tête, regarde la vue sur le cap d’Antibes, c’est merveilleux, c’est une vraie carte postale et puis, arrive petit à petit le 30ème où l’on amorce la descente sur Cannes, le tapis se déroule un peu moins vite, des douleurs s’activent de chaque côtés des tendons des ischios, qu’il me semble avoir un lien aux jambes, ne pas pouvoir avancer et puis j’ai mal aux pieds aussi. Des douleurs nouvelles que je n’ai jamais ressenties, peut-être que c’est normal, je ne sais plus. Je n’arrive pas à détourner mon attention de ces douleurs. Georges me rappelle de ne pas penser au mal, heureusement qu’il est là, précautionneux pour les ravitaillements, me rappelant le paysage, tenant mon gel, c’est un soutien extraordinaire. Jusqu’au 35ème j’ai un petit coup de faiblesse et puis un petit coup de fouet (gel) et je reprends le rythme de 10,2km/h pour aller jusqu’au bout. A 8 km de la fin Georges me dit « tu vois là bas le chapiteau blanc, c’est la Croisette, les massages » Au fond de ma pensée je me dis qu’il faut les faire les 8kms. Quand on souffre les kms semblent plus longs. On a une multitude de choses qui défile dans la tête. On pense à son ostéo, son podologue, les amis qui vous ont aidés pour cet entrainement (Georges, Eric et Pascal) . On se dit que pour faire un marathon il faut souffrir, c’est surement normal. C’est une grande chance de pouvoir accomplir un tel exploit, c’est une perpétuelle bataille avec soimême. On se dit de toute façon j’irai au bout, au bout de quoi , au bout des 42,195kms. A 4km environ à l’entrée de la Croisette, Georges me rappelle que c’est bientôt l’ère de repos, ils nous attendent là bas. A partir de cet instant la pensée se fixe sur la ligne d’arrivée, à la dernière foulée, que du positif jusqu’au bout. A 2 km environ les ballons de 4h nous passent, ça affecte le moral, malgré les encouragements de Georges je n’arrive pas à les suivre, la volonté est présente mais le physique est un peu défaillant et voici le tapis rouge, le Carlton nous ouvre les bras pour nous accueillir. Georges pensait se faire sortir avant la ligne d’arrivée, et bien non, il franchit la ligne d’arrivée avec moi, il aurait même pu recevoir la médaille mais en honnête homme, il l’a refusée. On est content de recevoir cette médaille et puis le maillot Adidas de Finisher, c’et surtout le symbole de 42,195kms d’effort et de plaisir. Ils ont même prévu le marché, oui il y a un bar a fruit avant la sortie on repart avec son sac de fruits (oranges – mandarines – pommes- poires – raisins). Ce marathon bénéficie d’une super organisation, ambiance très sympa. Je le conseille à ceux qui ne l’on jamais fait et aussi aux novices. Il peut se faire en relais de 6 étapes. Malgré les souffrances, je suis déjà prête pour le prochain (Marathon-Athènes) Je termine cette épreuve en 4h01mn53s – classée 4005/7093 et 76/269 V2F . Un marathon c’est long mais quelle joie de l’accomplir. On a envie d’y retourner. Déception de mon chrono. Jusqu’au 30ème j’étais entre 3h45 et 3h55. Entrainement à travailler un peu plus pour être en dessous des 4h. Merci à Eric, Etienne, Georges, Pascal, Jeanine pour le soutien moral et Graziano, pour l’aide pendant cette préparation.